Les moulins à Manosque
À Manosque il n'y a eu aucun "moulin à vent" sur les collines!
Le plus proche était et est encore à Montfuron conservé au titre du patrimoine, mais est capable de mouliner encore.
Au XIXe s., des particuliers utilisaient le vent pour pomper l'eau à l'aide d'éoliennes.
En 2020,il en restait trois à Manosque.
Le plus proche était et est encore à Montfuron conservé au titre du patrimoine, mais est capable de mouliner encore.
Au XIXe s., des particuliers utilisaient le vent pour pomper l'eau à l'aide d'éoliennes.
En 2020,il en restait trois à Manosque.
Sur le côté du pied, remarquez les "bols" où étaient fixés les fils électriques. C'était l'étape suivante quand l'électricité devenue plus disponible on supprimait la mécanique au profit de pompes électrique.
Aujourd'hui démontée au profit d'un projet immobilier. |
Cette eau était envoyée en hauteur dans des réserves ce qui permettait d'avoir "l'eau à la pile" sans la puiser.
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Jusqu'au XIXe s., avant l'utilisation de l’électricité, pour moudre le blé, les Manosquins utilisaient des "moulins à eau" mus par les eaux des rivières, la Durance principalement et le rìou de Drouille.
Pour les olives c'étaient des "moulins à sang" pour les particuliers, poussés par des hommes ou tirés par des animaux.
Des moulins particuliers intra-muros il ne reste que les arcatures visibles de celui de la traverse Dénédi.
Au XIXe s., avant l'électricité, la force motrice était la vapeur.
Hors la ville nous avons répertorié 5 moulins actionnés par l'eau:
- le Moulin Neuf,
- le Moulin Saint-Martin ou de la Repasse,
- le Moulin de Drouille qui a disparu quand a été construit le pont sur Drouille vers la Collette,
- le Moulin de Palais,
- le Moulin de Gontard, proche de celui de la commune de Dauphin.
Ces cinq moulins ont fait l'objet de rivalités et de tractations entre les consuls et les Hospitaliers, détenteurs des droits de moudre. Ils furent propriétés de la communauté de Manosque fin 1509.
Un peu d'histoire
Les Hospitaliers sont installés à Manosque depuis le début du 12è siècle.
En 1207 , Guillaume, le Comte de Forcalquier, par deux chartes accorde des libertés à Manosque.
Ces chartes et toutes les transactions sont dans le "Livre des Privilèges " conservé dans les archives communales.
Par ces libertés la ville sera administrée par des consuls avec entre autre, le droit de construire des moulins.
À la mort du Comte, les Hospitaliers deviennent les seigneurs de Manosque. Ils contestent cette charte qui réduit leur pouvoir.
Ils possédaient l’unique moulin de Manosque, le moulin de Palais.
Les premières traces du moulin de Palais dans les archives sont de 1037 et il existe toujours.
Les Hospitaliers avaient confisqué le droit de moudre à leur unique profit.
Les consuls ayant recouvré leurs privilèges après de longues et nombreuses transactions, devant l’augmentation de la population et le besoin croissant, décident :
- en 1430 de construire le moulin St Martin sur le ruisseau St Martin actuellement Drouille (le problème de financement n’étant pas résolu, sa construction sera remise plus tard),
-en 1431 la remise en état du moulin de Gontard, vers Dauphin,
- en 1454 le moulin de Saint Martin, (qui fut ensuite le moulin de la Repasse, alimenté alors par le canal de Manosque) dont le bâti existe encore, au début de l’avenue du Luberon. Il faudra négocier la traversée du Chemin vers la Bastide des Jourdan en 1462.
-Il est suivi par le moulin de Drouille décidé en 1460, construit en 1461, démoli en 1960 pour élever la voie de franchissement du rìou de Drouille vers la Collette, à la Luquèce.
La production de ces moulins est faible et aléatoire.
-En 1492 est décidée la construction d’un moulin plus puissant qui sera le Moulin Neuf, proche de la ville, alimenté par la Durance, ressource intarissable en eau. La prise à La Brillanne lui permettra d'arriver au pied de Manosque. Son altitude permettra au canal d’alimenter deux autres moulins en aval, celui de Ste Tulle et celui de Corbières et par la suite le moulin de Palais par l’eau de fuite.
Quand l’eau ne sera plus réservée au seul moulinage, la retombée des eaux constituera un appoint d’arrosage pour les terres en aval qui se perpétue aujourd’hui.
Le choix du site, sur le Thor des Conils, demande une prise d’eau de la Durance au confluent du Lauzon et de la Durance.
En 1493 suite à l’accord du roi François 1er, (la Provence est rattachée à la France en 1474), les consuls obtiennent le droit de prélever l’eau en Durance, au Lauzon et au Largue.
Le passage de La Brillanne, Villeneuve et Volx sont négociés. Celui de Volx négocié en 1503, se fera contre le ¼ du débit prélevé.
En 1505 la communauté de Manosque achète une terre sise au Thor des Conils. L’achat sera complété en décembre 1506.
C’est en 1506 que furent initiés les travaux du béalage (fossés d’amenée d’eau) sur 7 à 8 km depuis Volx.
En 1508 le Moulin de Palais est cédé à la communauté de Manosque avec le droit de prise et d’amenée d’eau depuis la Durance, le Largue et le Lauzon et autres ruisseaux, par le procureur du bailli, Jérôme de Bruschia selon le rituel d’usage : la remise des clés devant témoins et actes d’entrée et de sortie par la porte d’un des consuls...
Fin 1509 la communauté de Manosque possédait tous les moulins de son territoire :
le moulin de Palais, Gontard, Saint- Martin, Drouille, le Moulin Neuf en fin de construction et un à Volx.
Par rapport au "Moulin de Palais" cité en 1037 et aux autres moulins dont le dernier fut construit en 1462 il prit le nom de "Moulin Neuf" qu'il a toujours 6 siècles plus tard.
Le Moulin Neuf tournera en 1510 et l’eau y coule toujours !
Le 5 mai 1511, le roi Louis XII confirme le droit de prise et d’amenée d’eau au Moulin Neuf.
(Il confirmait en même temps la décision de 1498, l’interdiction de l’usage du chemin du Thor pour le trafic, au profit de Manosque !!! Une fois cette interdiction levée une auberge s'y établit et se construisit sa glacière ! la glacière de Manosque que nous avons sauvée et qui est visible juste à côté en bordure du Chemin de champs de Pruniers et de l'Agora, voir dans connaissances)
Le Moulin Neuf fut profondément transformé et modernisé au milieu du XXe siècle, mais détruit en 1990 par un incendie.
Il n'y a plus de moulin à Manosque. La "minoterie Lévi" qui rivalisa un temps avec le Moulin Neuf, située impasse des Capucins fermera suite à un incendie en 1979.Fin XIXè siècle avant l'utilisation de l'électricité, il fonctionnait à la vapeur!
Les Hospitaliers sont installés à Manosque depuis le début du 12è siècle.
En 1207 , Guillaume, le Comte de Forcalquier, par deux chartes accorde des libertés à Manosque.
Ces chartes et toutes les transactions sont dans le "Livre des Privilèges " conservé dans les archives communales.
Par ces libertés la ville sera administrée par des consuls avec entre autre, le droit de construire des moulins.
À la mort du Comte, les Hospitaliers deviennent les seigneurs de Manosque. Ils contestent cette charte qui réduit leur pouvoir.
Ils possédaient l’unique moulin de Manosque, le moulin de Palais.
Les premières traces du moulin de Palais dans les archives sont de 1037 et il existe toujours.
Les Hospitaliers avaient confisqué le droit de moudre à leur unique profit.
Les consuls ayant recouvré leurs privilèges après de longues et nombreuses transactions, devant l’augmentation de la population et le besoin croissant, décident :
- en 1430 de construire le moulin St Martin sur le ruisseau St Martin actuellement Drouille (le problème de financement n’étant pas résolu, sa construction sera remise plus tard),
-en 1431 la remise en état du moulin de Gontard, vers Dauphin,
- en 1454 le moulin de Saint Martin, (qui fut ensuite le moulin de la Repasse, alimenté alors par le canal de Manosque) dont le bâti existe encore, au début de l’avenue du Luberon. Il faudra négocier la traversée du Chemin vers la Bastide des Jourdan en 1462.
-Il est suivi par le moulin de Drouille décidé en 1460, construit en 1461, démoli en 1960 pour élever la voie de franchissement du rìou de Drouille vers la Collette, à la Luquèce.
La production de ces moulins est faible et aléatoire.
-En 1492 est décidée la construction d’un moulin plus puissant qui sera le Moulin Neuf, proche de la ville, alimenté par la Durance, ressource intarissable en eau. La prise à La Brillanne lui permettra d'arriver au pied de Manosque. Son altitude permettra au canal d’alimenter deux autres moulins en aval, celui de Ste Tulle et celui de Corbières et par la suite le moulin de Palais par l’eau de fuite.
Quand l’eau ne sera plus réservée au seul moulinage, la retombée des eaux constituera un appoint d’arrosage pour les terres en aval qui se perpétue aujourd’hui.
Le choix du site, sur le Thor des Conils, demande une prise d’eau de la Durance au confluent du Lauzon et de la Durance.
En 1493 suite à l’accord du roi François 1er, (la Provence est rattachée à la France en 1474), les consuls obtiennent le droit de prélever l’eau en Durance, au Lauzon et au Largue.
Le passage de La Brillanne, Villeneuve et Volx sont négociés. Celui de Volx négocié en 1503, se fera contre le ¼ du débit prélevé.
En 1505 la communauté de Manosque achète une terre sise au Thor des Conils. L’achat sera complété en décembre 1506.
C’est en 1506 que furent initiés les travaux du béalage (fossés d’amenée d’eau) sur 7 à 8 km depuis Volx.
En 1508 le Moulin de Palais est cédé à la communauté de Manosque avec le droit de prise et d’amenée d’eau depuis la Durance, le Largue et le Lauzon et autres ruisseaux, par le procureur du bailli, Jérôme de Bruschia selon le rituel d’usage : la remise des clés devant témoins et actes d’entrée et de sortie par la porte d’un des consuls...
Fin 1509 la communauté de Manosque possédait tous les moulins de son territoire :
le moulin de Palais, Gontard, Saint- Martin, Drouille, le Moulin Neuf en fin de construction et un à Volx.
Par rapport au "Moulin de Palais" cité en 1037 et aux autres moulins dont le dernier fut construit en 1462 il prit le nom de "Moulin Neuf" qu'il a toujours 6 siècles plus tard.
Le Moulin Neuf tournera en 1510 et l’eau y coule toujours !
Le 5 mai 1511, le roi Louis XII confirme le droit de prise et d’amenée d’eau au Moulin Neuf.
(Il confirmait en même temps la décision de 1498, l’interdiction de l’usage du chemin du Thor pour le trafic, au profit de Manosque !!! Une fois cette interdiction levée une auberge s'y établit et se construisit sa glacière ! la glacière de Manosque que nous avons sauvée et qui est visible juste à côté en bordure du Chemin de champs de Pruniers et de l'Agora, voir dans connaissances)
Le Moulin Neuf fut profondément transformé et modernisé au milieu du XXe siècle, mais détruit en 1990 par un incendie.
Il n'y a plus de moulin à Manosque. La "minoterie Lévi" qui rivalisa un temps avec le Moulin Neuf, située impasse des Capucins fermera suite à un incendie en 1979.Fin XIXè siècle avant l'utilisation de l'électricité, il fonctionnait à la vapeur!
Le Moulin Neuf
Le Moulin Neuf est alimenté par Le canal de La Brillanne par dérivation des eaux de La Durance. Antérieurement s'y adjoignaient les eaux du Lauzon et du Largue.
Il tourna en 1510 et l'eau y coule toujours.
Il s’arrêta en 1990 suite à un incendie.
Il tourna en 1510 et l'eau y coule toujours.
Il s’arrêta en 1990 suite à un incendie.
Le Moulin Neuf en 2003.
Il a été démonté en 2007 pour des raisons invoquées de sécurité.
Le peu qu'il en reste a été sauvé de justesse.
Il a été démonté en 2007 pour des raisons invoquées de sécurité.
Le peu qu'il en reste a été sauvé de justesse.
Pour conserver cette mémoire historique et industrielle, donner un sens à "Moulin Neuf", nous avons œuvré pour que l'eau qui coule toujours, actionne une roue à augets dans la loge qui subsiste encore aujourd'hui.
La dernière roue installée en 1839 par la famille D'Herbès qui gère encore aujourd'hui le canal, était à augets, verticale. C'était la première installée en Provence, de plus de 4m de diamètre qui développait une forte puissance, et actionnait en plus des meules, une batteuse. L'étape suivante fut l’installation d'une turbine avant d'avoir recours à l'électricité.
Nous avons visité la galerie d'amenée de l'eau. La structure a évolué. Il n'est plus possible d'alimenter la martelière métallique encore présente.
Nous avons dû faire un aménagement pour amener l'eau le plus en hauteur possible pour alimenter "par dessus" les augets de la roue de 3,20mètres de diamètre et 1mètre de large.
Pour des détails sur la restauration voir la page Moulin Neuf
Pour conserver cette mémoire historique et industrielle, donner un sens à "Moulin Neuf", nous avons œuvré pour que l'eau qui coule toujours, actionne une roue à augets dans la loge qui subsiste encore aujourd'hui.
La dernière roue installée en 1839 par la famille D'Herbès qui gère encore aujourd'hui le canal, était à augets, verticale. C'était la première installée en Provence, de plus de 4m de diamètre qui développait une forte puissance, et actionnait en plus des meules, une batteuse. L'étape suivante fut l’installation d'une turbine avant d'avoir recours à l'électricité.
Nous avons visité la galerie d'amenée de l'eau. La structure a évolué. Il n'est plus possible d'alimenter la martelière métallique encore présente.
Nous avons dû faire un aménagement pour amener l'eau le plus en hauteur possible pour alimenter "par dessus" les augets de la roue de 3,20mètres de diamètre et 1mètre de large.
Pour des détails sur la restauration voir la page Moulin Neuf
Demain
Pour continuer cette réalisation nous projetons d'utiliser la force motrice de la roue pour produire de l'électricité et par là, intégrer le moulin neuf dans le XXIè siècle.
Pour continuer cette réalisation nous projetons d'utiliser la force motrice de la roue pour produire de l'électricité et par là, intégrer le moulin neuf dans le XXIè siècle.
Le Moulin Saint-Martin ou de la Repasse
Nous avons retrouvé la prise du canal du moulin Saint-Martin qui l'alimentait avec l'eau de Drouille (ancien rìou Saint-Martin) quartier des Infirmeries.
Quand le canal de Manosque est arrivé au niveau des bassins montée des Bassins, la prise sur le rìou a été abandonnée car de régime aléatoire. La filiole du canal est encore visible en bordure de la rue du Moulin Saint Martin.
Voir photo dans "Manosque ses Rues et des Images".
- Le franchissement de la voie en direction de la Bastide des Jourdan( actuellement avenue de La Repasse) a fait l'objet de négociations en 1462.
- La repasse : c'est le nom d'une huile extraite autrefois des grignons qu’on réchauffait avant de les presser à nouveau, les represser, les repasser à la presse du moulin.
On disait que cette huile avait "le goût des enfers" car elle avait un goût très fort. Cette huile était utilisée pour les lampes à huile ou la savonnerie.
On disait que cette huile avait "le goût des enfers" car elle avait un goût très fort. Cette huile était utilisée pour les lampes à huile ou la savonnerie.
Le Moulin de Drouille
Construit dans le prolongement avec les eaux de fuite du moulin de Saint -Martin, décidé en 1460, construit en 1461, a été démoli en 1960 pour élever la voie de franchissement du rìou de Drouille vers la Collette, à la Luquèce.
La collette, petite colle origine du mot colline, confirmé par le quartier des serrets petites serres, relief géologique cf serre chevalier. La rive droite du rìou de Drouille est pentue.
La collette, petite colle origine du mot colline, confirmé par le quartier des serrets petites serres, relief géologique cf serre chevalier. La rive droite du rìou de Drouille est pentue.
Le Moulin de Palais
Cité dans les archives en 1037, le Moulin de Palais car construit par les chevaliers de Saint Jean de Jérusalem qui résidaient dans le palais sur le Terrau.
Ce moulin dont les traces de fonctionnement subsistent encore est toujours là. C'est une résidence privée.
Il était alimenté par les eaux de la Durance et, ou du Largue. Son canal d'amenée d'eau ou bief était dans le lit de la Durance. À cause de crues de la rivière, il fut l'objet de plusieurs reconstructions. Il figure sur la carte de Cassini et continuait en aval vers Ste Tulle et Corbières
Par la suite, il a été alimenté par le canal de La Brillanne après qu'il soit devenu communautaire en 1508.
Ce moulin dont les traces de fonctionnement subsistent encore est toujours là. C'est une résidence privée.
Il était alimenté par les eaux de la Durance et, ou du Largue. Son canal d'amenée d'eau ou bief était dans le lit de la Durance. À cause de crues de la rivière, il fut l'objet de plusieurs reconstructions. Il figure sur la carte de Cassini et continuait en aval vers Ste Tulle et Corbières
Par la suite, il a été alimenté par le canal de La Brillanne après qu'il soit devenu communautaire en 1508.
Le(s) moulin(s) de Gontard
Il est sur le versant nord du Luberon au bas de la route vers Dauphin. Il a fait l'objet d'une décision de remise en état en 1431 par les consuls de Manosque. Après accord avec les consuls de Dauphin, en 1473 le moulin de Gontard est reconnu sur le terroir de Manosque.
Un autre moulin de Gontard est lui sur la commune de Dauphin qui le nommerait Comtard ou Contard.
Un autre moulin de Gontard est lui sur la commune de Dauphin qui le nommerait Comtard ou Contard.