Le Terreau ou Terrau
Terrau improprement transcrit Terreau par homonymie, est étymologiquement "terre haute" qui n'a rien à voir avec du terreau d'autant qu'il n'y a jamais eu de cultures sur cette place hormis la plantation de platanes aujourd'hui disparus, remplacés par quelques micocouliers et par manque de respect, des oliviers en pots de fleur qui participe à la renommée de Manosque avec son huile d'olive AOP!...
C'est la partie la plus haute du bourg, un promontoire, une "éminence" comme l'écrit Jean Colombi en 1662, sur laquelle a été érigé le palais de Guillaume IV Comte de Forcalquier.
C'est la partie la plus haute du bourg, un promontoire, une "éminence" comme l'écrit Jean Colombi en 1662, sur laquelle a été érigé le palais de Guillaume IV Comte de Forcalquier.
Le palais des Hospitaliers
Il ne demeure aujourd’hui plus rien du palais qui se dressait au sud-ouest de la ville, sur l’actuelle place du Terreau. Le 4 février 1209, dans son testament, Guillaume IV de Forcalquier (lui l’occupa jusqu’à sa mort, prétendit en être le constructeur ...propriam domum meani scilicef palacium de Manuasca cum omnibus pertinenif is suis quod meis sumptibus edifica vi …41. Il commandita plus vraisemblablement le réaménagement d'une demeure plus ancienne, comme en témoigne les soucis de justice devant lesquels se sont retrouvés les Hospitaliers dès avant 1226. Ceux-ci étaient entrés en possession du palais à la mort de Guillaume IV, en vertu de la donation du 8 février 1207 42, propriété qui leur fut réfutée par Agnès, épouse de Guillaume de Moustiers. Celle-ci prétendait que tout le palais de Manosque, à l’exception de la tour vieille, de la tour de la porte et du réfectoire - très probablement conservés du palais primitif -, avait été élevé sur un fonds dotal remis par son père, Raymond Geoffroy. L’affaire est réglée le 23 février 1226 (n.st.) par la vente de tous ces biens plus quelques autres aux Hospitaliers, pour 22 500 sous guillermins 43.
Le père Jean Colombi dans son histoire de Manosque rédigée en 1662, évoque un palais à la forme d’un château, surtout à raison de ce qu’il est sur une "éminence" (1808 : 15). et d’ajouter «Plusieurs tours fortifient ses flancs et ses quatre angles. Il est entouré d’un fossé large et profond, et il y a entre le fossé et les fortifications des tours, un glacis contenu par une muraille peu élavée (1808: 224). Toujours selon cet auteur, Ie palais des Hospitaliers avait adopté un plan quadrangulaire sur cour, cantonné de tours circulaires crénelées, et flanqué à l’est, au sud et à l’ouest de tours carrées. Au nord. Etait ménagée l’entrée que protégeaient deux pont-levis, l’un sur le fossé, l’autre à la porte (1808: 176-177), et à l’ouest, une poterne donnait accès à un jardin.
Un plan en a été dressé juste avant sa destruction en 1793 (fig. 20), montrant un vaste édifice parfaitement carré (20 toises de côté, soit environ 40 m), qui ne souffrait apparemment d’aucune irrégularité et où la chapelle seigneuriale Saint-Gérard occupait une position dominante et centrée, à l’aplomb du porche d’entrée. Les pièces se succédant en enfilade à l’intérieur et contre les puissantes courtines, étaient desservies par la cour centrale. En cette demeure, les mentions d’archives relevées pour le XlIIe s. le mettent bien en évidence, se concentraient toutes les fonctions résidentielles, défensives, domestiques, religieuses, judiciaires et seigneuriales.
Tous les auteurs ont fait du palais de Manosque une construction des dernières années du XIIe s, sur la base du testament de Guillaume IV de Forcalquier 44. Les seuls critères stylistiques dont nous disposons, à ce jour, donnés par les descriptions des archives et des auteurs, ainsi que le plan sur cour de l’édifice, renvoient toutefois à une chronologie bien postérieure ; aussi pour l’heure ne reprendrons-nous pas à notre compte cette datation haute.
Sandrine Claude
41 AD.BDR, 56H 4628; AC. Manosque, KKa11.
42 AD.BDR, 56H 4628 ; AC. Manosque. KKa9.
43 AD.BDR, 56H 4629.
44 Colombi 1808 : 224; Arbaud 1847 : 197; Féraud 1848 : 23; Reynaud 1981 : 142
- La destruction du Palais ordonnée en 1793 n'en fit pas pour autant la place actuelle. Elle ne fut libérée de tous gravats ou débris qu'après un énième "crédit pour l'achèvement des travaux en 1859"!
- Le mur de soutènement du Terreau à l'ouest est tombé à la suite d'un très fort orage en 1844.
La montée à deux rampes est décidée, rendant la place accessible au charroi, comme maintenant.
- Après 14-18, le Monument de la Victoire, de Sartorio, est inauguré en 1921.
- Après 39-45, le monument Aux Martyrs de la Résistance des Basses Alpes est inauguré en 1949.
- Le mur de soutènement du Terreau à l'ouest est tombé à la suite d'un très fort orage en 1844.
La montée à deux rampes est décidée, rendant la place accessible au charroi, comme maintenant.
- Après 14-18, le Monument de la Victoire, de Sartorio, est inauguré en 1921.
- Après 39-45, le monument Aux Martyrs de la Résistance des Basses Alpes est inauguré en 1949.
Le marché hebdomadaire de Manosque
Le marché est établi depuis 1276 sur le Terreau.
En 1475, le roi René accorde à la commune de tenir un marché hebdomadaire chaque jeudi en tenant compte que Marseille tient son marché le lundi, Aix le mardi, Pertuis le vendredi et Sisteron le samedi.
Ce marché officiel sera transféré au samedi en 1510!
En 2019 il quitte le Terrau, il est déplacé vers la porte de La Saunerie.
En décembre 2020, il revient sur le Terrau en bordure de la place comme à sa création autour du palais!!!
En 1475, le roi René accorde à la commune de tenir un marché hebdomadaire chaque jeudi en tenant compte que Marseille tient son marché le lundi, Aix le mardi, Pertuis le vendredi et Sisteron le samedi.
Ce marché officiel sera transféré au samedi en 1510!
En 2019 il quitte le Terrau, il est déplacé vers la porte de La Saunerie.
En décembre 2020, il revient sur le Terrau en bordure de la place comme à sa création autour du palais!!!
Mises à jour
Précédant les travaux de réaménagement de la place, les fouilles préventives d'octobre 2016 n'ont révélé que l'ancienne fontaine des années 30 et peut-être une cavité servant de réserve d'eau avec un caniveau couvert en lauzes à 1m de profondeur.
Rien des fameux souterrains qui auraient rejoints le château du Mont d'Or.
Précédant les travaux de réaménagement de la place, les fouilles préventives d'octobre 2016 n'ont révélé que l'ancienne fontaine des années 30 et peut-être une cavité servant de réserve d'eau avec un caniveau couvert en lauzes à 1m de profondeur.
Rien des fameux souterrains qui auraient rejoints le château du Mont d'Or.
Une typicité du cœur de ville, les édifices ne sont pas à l'aplomb des cavités en sous sol, ce qui provoque des surprises lors des travaux de voirie ou autres travaux.
En juin, en bordure Est de la place, la voûte d'une tine, cuve à vin, de la maison Roman s'est effondrée.
Le jardin du Terrau ou
Square Oswald Bouteille
et les prisonniers allemands
Ce square complètement repris architecturellement, perdra son histoire...
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Cet espace a été aménagé après la guerre de 39-45 sur la demande du maire Aubert-Millot par Clarius Giraud maçon réputé pour ses réalisations figuratives en ciment. Il a employé pour ce travail des prisonniers allemands. Ces prisonniers allemands étaient à Digne au dépôt 157 et les entrepreneurs allaient les chercher pour leurs travaux. À Manosque ils furent logés par M. André Chaumeton dans une ancienne magnanerie de la Luquèce où il leur avait installé un coin cuisine. "Ils ne semblaient pas embrigadés, ils venaient et repartaient tout seuls du lieu de travail". La magnanerie est indiquée par la flèche sur la carte postale de l'époque. |
"Espace Colonel Arnaud Beltrame"
en décembre 2018
en décembre 2018