Tulipe de l’Ecluse ou Tulipe de Perse
Tulipa clusiana
À la limite de l’extinction en France, la Tulipe de l’Ecluse du nom de Charles de l’Ecluse qui l’introduisit en Europe au XVIème siècle, est aujourd’hui protégée.
Autrefois très répandue dans les terrains cultivés à Toutes Aures, au Pas de Laugier, au Courcousson et au pied de Saint Michel l’Aiguille, au sud des Espels… elle disparut par abandon des cultures !
Ce n’est qu’en 1995 qu’elle fut à nouveau signalée et depuis elle est l'objet de toutes les attentions.
Pro génitrice de variétés cultivées, elle a un intérêt horticole évident.
Ne pas toucher.
Ne cueillir qu’avec les yeux ou appareil photo.
Dernière minute
Au goût du jour...
Notre tulipe de l’Ecluse a eu ses moments de notoriété, elle a marqué l’origine de notre capitalisme moderne ! Et oui c’est en 1637 lors de la première « bulle financière » !
Extrait de "De la tulipe au bitcoin" de F. Reynaert :
En Hollande au début du XVIIè siècle, c’est le Siècle d’or, et les marchands se toquent d’un objet d’apparat, la tulipe.
La fleur a été rapportée par un ambassadeur de retour d’Istanbul, Charles de l’Ecluse (1526-1609), Flamand francophone natif d’Arras (alors aux Pays-Bas) père de l’horticulture moderne. Il l’a acclimatée dans son jardin botanique de Leyde. Elle est un produit de luxe. Originaire d’Asie Centrale elle est la fleur préférée des Sultans ottomans et évoque la magnificence des palais du Bosphore.
Les bulbes sont récoltés l’été. C’est en hiver, dans les cafés ou les places de commerce qu’on signe au dos d’une ardoise ou sur un papier les promesses d’un achat de bulbes qu’on concrétisera à la belle saison. C’est le principe de la « vente à terme ».
Lors de l’hiver 1636 la folie tulipière est à un tel niveau que les contrats sur un oignon de semper augustus ou vice-roi, les deux variétés les plus convoitées, dépassent les prix d’un hôtel particulier sur le bord d’un canal. L’hystérie est montée en flèche. Elle retombe d’un coup et un beau jour de février 1637, personne ne se présente au café où se font les échanges. Dès le lendemain, tout le monde a dégrisé, les oignons ne valent plus un clou...
Cette "tulipomania" fut la première bulle financière, comme les récents « subprimes ». Les Hollandais en ont gardé un mot windhandel, le commerce du vent.
Depuis elle n’a cessé d’occuper le devant de la scène économique. Les adversaires du tout-marché la ressortent périodiquement pour montrer à quelle folie une logique financière déconnectée du réel peut conduire. La bulle des bulbes a inspiré la littérature au fil des siècles. Le cinéma s’y met aussi : « Tulip Fever » sorti l’an dernier aux Etats-Unis et en Angleterre est annoncé pour 2018 en France.
Notre jolie Tulipe de l’Ecluse célèbre depuis trois siècles dans les milieux économiques, est pourtant, si discrète chez nous !
Admirons-là, protégeons-là, elle est si riche en histoire !!!
Autrefois très répandue dans les terrains cultivés à Toutes Aures, au Pas de Laugier, au Courcousson et au pied de Saint Michel l’Aiguille, au sud des Espels… elle disparut par abandon des cultures !
Ce n’est qu’en 1995 qu’elle fut à nouveau signalée et depuis elle est l'objet de toutes les attentions.
Pro génitrice de variétés cultivées, elle a un intérêt horticole évident.
Ne pas toucher.
Ne cueillir qu’avec les yeux ou appareil photo.
Dernière minute
Au goût du jour...
Notre tulipe de l’Ecluse a eu ses moments de notoriété, elle a marqué l’origine de notre capitalisme moderne ! Et oui c’est en 1637 lors de la première « bulle financière » !
Extrait de "De la tulipe au bitcoin" de F. Reynaert :
En Hollande au début du XVIIè siècle, c’est le Siècle d’or, et les marchands se toquent d’un objet d’apparat, la tulipe.
La fleur a été rapportée par un ambassadeur de retour d’Istanbul, Charles de l’Ecluse (1526-1609), Flamand francophone natif d’Arras (alors aux Pays-Bas) père de l’horticulture moderne. Il l’a acclimatée dans son jardin botanique de Leyde. Elle est un produit de luxe. Originaire d’Asie Centrale elle est la fleur préférée des Sultans ottomans et évoque la magnificence des palais du Bosphore.
Les bulbes sont récoltés l’été. C’est en hiver, dans les cafés ou les places de commerce qu’on signe au dos d’une ardoise ou sur un papier les promesses d’un achat de bulbes qu’on concrétisera à la belle saison. C’est le principe de la « vente à terme ».
Lors de l’hiver 1636 la folie tulipière est à un tel niveau que les contrats sur un oignon de semper augustus ou vice-roi, les deux variétés les plus convoitées, dépassent les prix d’un hôtel particulier sur le bord d’un canal. L’hystérie est montée en flèche. Elle retombe d’un coup et un beau jour de février 1637, personne ne se présente au café où se font les échanges. Dès le lendemain, tout le monde a dégrisé, les oignons ne valent plus un clou...
Cette "tulipomania" fut la première bulle financière, comme les récents « subprimes ». Les Hollandais en ont gardé un mot windhandel, le commerce du vent.
Depuis elle n’a cessé d’occuper le devant de la scène économique. Les adversaires du tout-marché la ressortent périodiquement pour montrer à quelle folie une logique financière déconnectée du réel peut conduire. La bulle des bulbes a inspiré la littérature au fil des siècles. Le cinéma s’y met aussi : « Tulip Fever » sorti l’an dernier aux Etats-Unis et en Angleterre est annoncé pour 2018 en France.
Notre jolie Tulipe de l’Ecluse célèbre depuis trois siècles dans les milieux économiques, est pourtant, si discrète chez nous !
Admirons-là, protégeons-là, elle est si riche en histoire !!!