L'une des formations militaires allemandes les plus brutales de toutes celles qui furent employées en France dans la lutte contre la Résistance était composée de volontaires français. Militants des partis collaborationnistes, de nazis français, d’anciens du front de l'Est, d’ authentiques voyous comme François Carbone, le frère du célèbre caïd marseillais, des petits bourgeois bordelais, des ouvriers parisiens, des anciens de la Légion, des volontaires français revenus du front russe, ou maquisards « retournés » pour sauver leur peau et même quelques Italiens et Espagnols, vétérans de la division Azul… : ils vont former la 8e compagnie du 3e régiment de la division « Brandebourg », le bras armé des services de renseignement allemands.
Opérant en civil, en uniforme ou dans la tenue de leurs adversaires, les soldats de la 8e compagnie se rendront responsables de plusieurs centaines d'assassinats, notamment dans le Sud-Ouest, en Provence et en Alsace. Repliés en Allemagne, ils seront versés dans les Waffen-SS et rejoindront les formations de chasse d'Otto Skorzeny, le chef des commandos de Hitler. Ils seront alors engagés dans des missions derrière les lignes ennemies sous l'uniforme des troupes alliées, avant d'être versés dans le Werwolf, ce mouvement de résistance voulu par les nazis les plus fanatiques.
En 1945, certains tomberont sous les balles des pelotons d'exécution de l'épuration. D'autres partiront se battre en Indochine. Certains deviendront des notables. L'un d'eux partagera les tourments les plus intimes d'un président de la République.
Voir notre brochure "MANOSQUE capitale de la Résistance bas-alpine en 1943" de Gérard Giuliano
Opérant en civil, en uniforme ou dans la tenue de leurs adversaires, les soldats de la 8e compagnie se rendront responsables de plusieurs centaines d'assassinats, notamment dans le Sud-Ouest, en Provence et en Alsace. Repliés en Allemagne, ils seront versés dans les Waffen-SS et rejoindront les formations de chasse d'Otto Skorzeny, le chef des commandos de Hitler. Ils seront alors engagés dans des missions derrière les lignes ennemies sous l'uniforme des troupes alliées, avant d'être versés dans le Werwolf, ce mouvement de résistance voulu par les nazis les plus fanatiques.
En 1945, certains tomberont sous les balles des pelotons d'exécution de l'épuration. D'autres partiront se battre en Indochine. Certains deviendront des notables. L'un d'eux partagera les tourments les plus intimes d'un président de la République.
Voir notre brochure "MANOSQUE capitale de la Résistance bas-alpine en 1943" de Gérard Giuliano
La Résistance
Pellegrin*
À Pellegrin, ferme située à l’ubac du Luberon, s’est retranché un important maquis de l’Armée secrète, placé sous l’autorité de Louis Martin-Bret.
Ne s'étant pas repliée sur Montaigu*, par manque de vigilance, une équipe de 12 maquisards des Groupes Francs, fut capturée le 10 juin 1943. Sur les douze hommes arrêtés, 2 sont vite relâchés, les 10 autres condamnés furent emprisonnés en Italie. Quatre s’échappèrent. Après leur libération, certains reprirent le combat avec les partisans italiens.
Après avoir participé au défilé de la victoire à Turin aux côtés de leurs camarades italiens, yougoslaves et français, ils regagneront la France pratiquement ignorés, presque suspects. Leur popularité aujourd'hui encore est bien plus grande en Piémont que dans leur propre pays...
*ces sites sont répertoriés dans la brochure "Les Balcons de Manosque" notre topoquide.
Vous pouvez aller les découvrir parmi d'autres.
À Pellegrin, ferme située à l’ubac du Luberon, s’est retranché un important maquis de l’Armée secrète, placé sous l’autorité de Louis Martin-Bret.
Ne s'étant pas repliée sur Montaigu*, par manque de vigilance, une équipe de 12 maquisards des Groupes Francs, fut capturée le 10 juin 1943. Sur les douze hommes arrêtés, 2 sont vite relâchés, les 10 autres condamnés furent emprisonnés en Italie. Quatre s’échappèrent. Après leur libération, certains reprirent le combat avec les partisans italiens.
Après avoir participé au défilé de la victoire à Turin aux côtés de leurs camarades italiens, yougoslaves et français, ils regagneront la France pratiquement ignorés, presque suspects. Leur popularité aujourd'hui encore est bien plus grande en Piémont que dans leur propre pays...
*ces sites sont répertoriés dans la brochure "Les Balcons de Manosque" notre topoquide.
Vous pouvez aller les découvrir parmi d'autres.
Le gamma, la milice
Divers lieux d’habitation furent marqués du γ par la milice pour "chasser ces esprits maléfiques". Ils signalèrent ainsi la présence de Résistants.
La milice est créée par une loi de Vichy du 30/1/1943 dans un contexte de durcissement du régime. C'est un embryon de parti unique fasciste organisé contre l'ennemi intérieur, les gaullistes, communistes, socialistes, juifs, franc maçons...
La milice française a pris le gamma pour insigne parce qu'elle se veut "la force française garante du renouveau français".
Le gamma est la représentation zodiacale du bélier, symbole de force et de renouveau.
Louis Martin-Bret
(1898 - 1944)
À 18 ans, il s’engage dans la première guerre mondiale pour défendre sa patrie.
Il reçut, pour cela, la Croix de Guerre.
Il reçut, pour cela, la Croix de Guerre.
Il s’installe à Manosque comme agriculteur-éleveur à « La Clémente ». Militant dans le milieu paysan et politique, il fonde la "Maison de l’Agriculture", coopérative agricole départementale en 1936, dans les murs de l’actuelle Maison de la Solidarité.
Lors de l'inauguration de la Maison de la solidarité en 2005 une plaque en son honneur a été posée en façade à notre demande par la mairie.
Il refuse la capitulation de 1940, la collaboration avec l’occupant nazi et suit Charles De Gaulle. Devenant ainsi un des premiers résistants dans le Sud-Est sous le nom de Michel, il implante plusieurs maquis dans le département.
Chef de la Résistance Bas Alpine, il tombe dans un traquenard monté par la police allemande et des supplétifs, auxiliaires français de la division Brandebourg*, le dimanche 16 juillet 1944, à Oraison avec 18 autres résistants. Après avoir été torturé, sans avoir trahi la cause de la Résistance, il est fusillé et jeté dans une fosse parmi trente neuf autres victimes, le 18 juillet 1944, à Signes, le jour de ses 46 ans. Deux mois plus tard, l'autopsie fera apparaître que Louis Martin-Bret a été enseveli encore vivant.
Il reçoit la Légion d’Honneur et la Médaille de la Résistance à titre posthume.
Chef de la Résistance Bas Alpine, il tombe dans un traquenard monté par la police allemande et des supplétifs, auxiliaires français de la division Brandebourg*, le dimanche 16 juillet 1944, à Oraison avec 18 autres résistants. Après avoir été torturé, sans avoir trahi la cause de la Résistance, il est fusillé et jeté dans une fosse parmi trente neuf autres victimes, le 18 juillet 1944, à Signes, le jour de ses 46 ans. Deux mois plus tard, l'autopsie fera apparaître que Louis Martin-Bret a été enseveli encore vivant.
Il reçoit la Légion d’Honneur et la Médaille de la Résistance à titre posthume.
Son effigie est au centre du monument aux Martyrs de la Résistance des Basses-Alpes à Manosque.
Son nom a été donné au lendemain de la guerre au boulevard de La Rochette et plus récemment au Lycée des Métiers à Manosque.
Hommage lui a été rendu par l’édition d’un timbre-poste en 1959.
Hommage lui a été rendu par l’édition d’un timbre-poste en 1959.
Louis Martin-Bret par son engagement et par l’action accomplie est l’image même de la solidarité, de la générosité, de l’humanisme.
Il reste un exemple de dévouement pour la postérité.
Il reste un exemple de dévouement pour la postérité.
Il a eu aussi comme compagnon de Résistance le pasteur Henri Gennatas dont une rue de Manosque porte le nom.
Les Mineurs Résistants
La mine de Gaude a été un foyer de Résistance.
La mine a été aussi un refuge aux réfractaires au STO.
Les Résistants ont eu recours à son matériel explosif.
La mine a été aussi un refuge aux réfractaires au STO.
Les Résistants ont eu recours à son matériel explosif.
La plaque mémorielle en fronton du tunnel de la mine de Gaude au carreau de la gare, porte les noms des Mineurs Résistants "morts pour que vive la France", honorés pour la fête des mineurs. Certains de ces Mineurs ne sont pas répertoriés officiellement dans les victimes, mais ils ont été inscrits sur cette plaque par leurs camarades aux lendemains de la guerre. Honneur à eux. |
Dans Manosque plusieurs autres sites rappellent la Résistance par les plaques, stèles et monuments :
la plaque d'Omer rue Jean Jacques Rousseau en face de la rue Voltaire
la stèle derrière l'ancien cimetière pour Biggi et Marini
la plaque du Moulin de l'olivette
le monument place de la gare pour Gabriel Besson
le monument aux héros de la Résistance dans le département, bd Elémir Bourges
la plaque d'Omer rue Jean Jacques Rousseau en face de la rue Voltaire
la stèle derrière l'ancien cimetière pour Biggi et Marini
la plaque du Moulin de l'olivette
le monument place de la gare pour Gabriel Besson
le monument aux héros de la Résistance dans le département, bd Elémir Bourges
Dans "Les Balcons de Manosque", notre topoguide nous avons porté les 12 sites inventoriés, à découvrir au fil des promenades où est évoquée cette période de Résistance aux Nazis.