Communauté villageoise
habitat groupé au Moyen Âge
les infirmeries
Le réseau villageois actuel prend ses origines au Moyen Âge. Il résulte de deux grandes phases de regroupement des populations rurales.
- La première, autour de l’an Mil, n’a laissé que peu de traces. Elle se manifeste dans un contexte d’appropriation de droits jadis réservés au roi ou à l’empereur par des seigneurs, notamment celui d’édifier des châteaux. Se multiplient alors les petites fortifications privées perchées sur des mottes qui deviennent les points d’ancrage de lignées seigneuriales et commencent à polariser l’habitat.
- La seconde phase, beaucoup plus monumentale, conduit, à partir du milieu du XIIe s. et au XIIIe s., à la multiplication d’habitats groupés, perchés et fortifiés dans la dépendance d’un château seigneurial : les castra.
Ceux qui ont survécu aux crises du XIVe s. (peste, famine et insécurité) constituent le réseau villageois actuel. Le castrum de Manosque (actuel Mont d’Or), Toutes Aures et Montaigu sont des exemples avortés de ces villages castraux dont les populations ont, à diverses époques, grossi celle de la ville basse.
Toutes Aures n'a conservé aucun vestige, site pourtant fortifié où deux églises sont connues par une bulle d'Adrien IV en 1155. Partie du legs de Guigues de Forcalquier en 1149 est désigné en tant que castrum dès 1152 et encore en 1293, mais plus aucune mention n'est faite de ses habitants et de maisons au premier quart du XIIIe. Le site semble abandonné au profit de la ville pour profiter des privilèges concédés en 1207 par le comte de Forcalquier.
Montaigu est le seul établissement castral connu dans l'arrière pays montagneux et forestier. Désigné comme castrum dès 1168, il est qualifié le 23 octobre 1307 par Charles II d'Anjou de bastidam nostram de Monte Acuto.
Son église St-Pierre évoquée par les bulles pontificales de 1135 et 1179 est localisée avec un cimetière en 1292 sous la forteresse du castrum.
Sa tour disparue occupait le sommet (alt 711m).
Le castrum est déclaré inhabité en 1441.
Une partie de l'enceinte d'environ 3m de hauteur et encore debout.
On voit aujourd'hui le village en éboulis.
Quartier Saint Pierre : foyer d'habitat attesté à la fin du XIIIe autour de l'église Saint Pierre qualifiée vetus en 1050 dont les ruines étaient encore visibles début XXe.
Saint Pierre est un établissement déjà ancien XIIIe.
Vers 1120, les Hospitaliers-de-Saint-Jean-de-Jérusalem s'y établirent et les Comtes Bertrand et Guillaume de Forcalquier y firent leur sépulture.
Le bourg apparaît dans les textes entre 1293 et 1293.
Infirmeries et Mise en quarantaine,
Durant la période des grandes épidémies les Hospitaliers mirent en place des zones de quarantaine après 1451:
- le quartier Saint Lazare à l'est de la ville,
- le quartier de l'Infirmerie à l'ouest et
- le quartier du Courcousson au nord où ce jalon, encore en place, devait délimiter l'espace d'exclusion.