La glacière de Manosque
Le Comité du Patrimoine Manosquin l’a identifiée, sauvée de la pression foncière en 2003, et évité sa démolition.
Elle date probablement du XVIIIe s.
La mode du « boire frais », de la consommation de glaces et de sorbets, venue d’Italie au début du XVIIe s, se
répand en Provence et dans toute la France.
La glace était consommée localement et très probablement à l’auberge proche dont les ruines de cette abattues en 2003ont fait place à la résidence hôtelière voisine maintenant équipée de réfrigérateurs et de congélateurs !
Dès qu’elle fut dans le domaine public, en 2008, des bénévoles passionnés du
Comité du Patrimoine Manosquin, l’ont restaurée et patiemment vidée des 50m3 de gravats qui l’encombraient, seau après seau, bloc après bloc parfois attaqués au marteau piqueur.
Le dôme de terre de 11m de diamètre et 3 m de hauteur est ceinturé d’un mur en
galets de Durance, apparents. La terre isole sur 1,20m d’épaisseur au sommet et 2 à
2,5m à la base, une voûte en pierres maçonnées.
Un anneau utilisé pour la manutention de la glace y a été scellé .
Au fur et à mesure de son dégagement, est apparue sa cuve, en forme de pain de sucre renversé, maçonnée et lissée avec soin, de 4,70m de diamètre au niveau du sol, de 1,40m de diamètre au fond et de 7m de profondeur.
Ses dimensions sont modestes, comparées à celles des glacières du massif de La Sainte-Baume, qui alimentaient Aix-en-Provence et Marseille.
La glace naturelle, collectée l’hiver, y était gardée jusqu’à son utilisation.
Pendant l’hiver, le terrain plat en cuvette, inondé, servait de bassin de gel et la glace recueillie était empilée dans la cuve, en couches successives, séparées par de la paille. Pour attendre la saison chaude, l’espace au-dessus de la glace et le couloir d’accès étaient remplis de paille pour renforcer l’isolation.
Toutes les glacières sont équipées d’un canal d’évacuation. Or la glacière de Manosque n’en a pas ! Les eaux de fonte s’infiltraient, dans un
lit de galets remplissant un puits perdu, creusé dans le sous-sol alluvionnaire perméable.
Comité du Patrimoine Manosquin, l’ont restaurée et patiemment vidée des 50m3 de gravats qui l’encombraient, seau après seau, bloc après bloc parfois attaqués au marteau piqueur.
Le dôme de terre de 11m de diamètre et 3 m de hauteur est ceinturé d’un mur en
galets de Durance, apparents. La terre isole sur 1,20m d’épaisseur au sommet et 2 à
2,5m à la base, une voûte en pierres maçonnées.
Un anneau utilisé pour la manutention de la glace y a été scellé .
Au fur et à mesure de son dégagement, est apparue sa cuve, en forme de pain de sucre renversé, maçonnée et lissée avec soin, de 4,70m de diamètre au niveau du sol, de 1,40m de diamètre au fond et de 7m de profondeur.
Ses dimensions sont modestes, comparées à celles des glacières du massif de La Sainte-Baume, qui alimentaient Aix-en-Provence et Marseille.
La glace naturelle, collectée l’hiver, y était gardée jusqu’à son utilisation.
Pendant l’hiver, le terrain plat en cuvette, inondé, servait de bassin de gel et la glace recueillie était empilée dans la cuve, en couches successives, séparées par de la paille. Pour attendre la saison chaude, l’espace au-dessus de la glace et le couloir d’accès étaient remplis de paille pour renforcer l’isolation.
Toutes les glacières sont équipées d’un canal d’évacuation. Or la glacière de Manosque n’en a pas ! Les eaux de fonte s’infiltraient, dans un
lit de galets remplissant un puits perdu, creusé dans le sous-sol alluvionnaire perméable.
On y entre par un couloir, en contrebas du terrain de 40cm, long de 2,3m sur 2,10m de haut, avec à chaque extrémité des ouvertures de 1,8m de haut et 0,73m de large, fermées par deux portes (les gonds scellés subsistent).
Sa porte d’accès, orientée vers l’ubac, limitait l’entrée d’air chaud pendant l’exploitation de la glace. Lors de notre avant-dernière intervention fin 2012, nous avons trouvé la poulie qui servait à la manutention de la glace et le pic utilisé pour la casser !quez ici pour modifier un élément.. |
Au « prix » de plus de 600h de bénévolat de 2008 au 5 février 2013 nous pouvons la présenter au public qui peut descendre par une échelle que nous avons fabriquée spécialement, à 8m au fond de la cuve. C'est particulier et remarquable.
Elle est répertoriée nationalement et porte le nom de Glacière de Manosque grâce à Monsieur Gilbert Fayette de la Fondation Renaud, depuis 2016.
Elle est répertoriée nationalement et porte le nom de Glacière de Manosque grâce à Monsieur Gilbert Fayette de la Fondation Renaud, depuis 2016.