L'eau de consommation familiale à Manosque
Le territoire de Manosque est traversé par deux canaux d'arrosage : canal de Manosque et canal de La Brillanne et deux canaux EDF pour l'énergie électrique produite à Sainte Tulle distribuant maintenant au passage de l'eau pour l'arrosage. Le canal de Manosque et le canal EDF ont alimenté les foyers. L'eau du canal de Manosque en eau brute et celle du canal EDF en eau "contrôlée".
Avec ces quatre canaux, nous avons répertorié huit chemins de l'eau aujourd'hui obsolètes mais ayant participé longtemps à la vie de Manosque:
# cinq pour l'eau domestique :
- le chemin de l'eau de Font de Garin dite disparue et dont nous avons retrouvé la mine d'eau de captage!
- le chemin de l'eau de Gaude,
- le chemin de l'eau de la Thomassine alimenté par 4 mines différentes,
- le chemin de l'eau des Peyroulets,
- le chemin de l'eau de Bourne.
L’eau de ces sources fut définitivement abandonnée en 1986 et remplacée par l’eau de la nappe phréatique de la Durance, puis par celle du canal EDF, et depuis 2021 par l'eau du Verdon depuis Vinon envoyée après contrôle, par pompage dans les citernes enterrées à flanc du Mont d’Or, de Toutes Aures et des Espels.
Sur les deux rìous de Manosque Drouille et Couquières:
# un pour l'eau industrielle avec recluse :
- le chemin de l'eau de Drouille, canal du moulin Saint Martin décidé en 1430 et le moulin de Drouille en 1460,
# deux pour l'arrosage avec recluse :
- depuis le Grand Chêne vers les ferrages (aires) du Soubeyran décidé le 21 avril 1500
- sur les Couquières au niveau de la Ponsonne vers le "pré neuf" en 1535.
Les mines d 'eau
Il s’agit de galeries creusées "horizontalement" dans le sol, à flanc du relief à la pelle et à la pioche pour collecter les eaux de source et d’infiltrations et les diriger ensuite vers un bassin ou une fontaine pour les utiliser.
Quand elles laissent passer les infiltrations par les parois, on les dit alors drainantes.
Certaines galeries aménagées dans un sol friable ou instable, ont été maçonnées.
Elles se présentent comme de longs boyaux montés de moellons et voûtés.
La ville a utilisé les mines de La Thomassine, de Bourne et des Peyroulets pour son alimentation en eau potable jusqu’en 1986 et, paradoxe, elle fournit maintenant à la Thomassine, de l'eau de la nappe phréatique de la Durance et prochainement de l'eau du Verdon..."contrôlée". Progrès quand tu nous tiens...
De nombreux particuliers ont aussi creusé leur mine d’eau particulière à usage domestique. Certaines fonctionnent encore. Tous les coteaux autour de la ville étaient propices au creusement de ces mines.
Nous avons visité une bastide ou bâtisse bourgeoise dans laquelle on accède à la mine d'eau par une porte située dans la "salle à manger", séjour aujourd'hui.
Quand elles laissent passer les infiltrations par les parois, on les dit alors drainantes.
Certaines galeries aménagées dans un sol friable ou instable, ont été maçonnées.
Elles se présentent comme de longs boyaux montés de moellons et voûtés.
La ville a utilisé les mines de La Thomassine, de Bourne et des Peyroulets pour son alimentation en eau potable jusqu’en 1986 et, paradoxe, elle fournit maintenant à la Thomassine, de l'eau de la nappe phréatique de la Durance et prochainement de l'eau du Verdon..."contrôlée". Progrès quand tu nous tiens...
De nombreux particuliers ont aussi creusé leur mine d’eau particulière à usage domestique. Certaines fonctionnent encore. Tous les coteaux autour de la ville étaient propices au creusement de ces mines.
Nous avons visité une bastide ou bâtisse bourgeoise dans laquelle on accède à la mine d'eau par une porte située dans la "salle à manger", séjour aujourd'hui.
La Font de Garin, Font de Guérin
La font de Garin qui deviendra font de Guérin est en fait une mine d'eau!
Elle fit l'objet des attentions des consuls de la ville quand ils cherchèrent à approvisionner le bourg en eau, les besoins se faisant plus importants, les puits intérieurs à la ville et les sources d'Aubette et de Drouille ne suffisant plus.
C'est en 1455 qu'ils décidèrent d'amener l'eau en ville, travaux repris en 1457, puis en 1461 l'eau coulait à une fontaine devant Romigier puis en enfilade à une autre devant St Sauveur et ensuite vers la porte de la Saunerie.
Elle fit l'objet des attentions des consuls de la ville quand ils cherchèrent à approvisionner le bourg en eau, les besoins se faisant plus importants, les puits intérieurs à la ville et les sources d'Aubette et de Drouille ne suffisant plus.
C'est en 1455 qu'ils décidèrent d'amener l'eau en ville, travaux repris en 1457, puis en 1461 l'eau coulait à une fontaine devant Romigier puis en enfilade à une autre devant St Sauveur et ensuite vers la porte de la Saunerie.
Les chemins de l 'eau
Le chemin de l’eau de Gaude
« Chemin de Quatre Pans » (sa largeur) pour nos aïeux
ou chemin des mineurs de Gaude.
Ce chemin de l'eau de Gaude a été redécouvert par le Comité du Patrimoine Manosquin en 2002, nettoyé, débroussaillé, remis en place par endroit, redressé quelques jalons (ce chemin est jalonné par des blocs de grès blond ou de calcaire massif. Il en subsiste une dizaine dont 4 sont appaumés...) et mis à disposition des promeneurs. Nous l'entretenons quand nécessaire.
Son histoire
Les consuls de Manosque envisagèrent d’amener en ville des eaux du vallon de Gaude, dès 1445. Le prix-fait (devis) de 1451 ne fut suivi de travaux qu’après 1491. Ce retard était dû aux contributions extraordinaires pour les troupes royales, que le roi René prélevait sur les communautés pour guerroyer en Italie .
Rejoignant les eaux de Font de Garin, les eaux de la source de Gaude n’alimenteront la ville qu’en 1497. Elles étaient captées en amont de l’actuelle usine de compression de gaz, et entraient en ville, 4 km plus bas, par la porte du Soubeyran. Deux fontaines furent construites, une devant Notre Dame du Romigier et une devant Saint Sauveur.
Le 20 mars 1498, les consuls firent un règlement pour leur distribution : une fontaine extérieure à la ville, devant la porte de la Saunerie, sera alimentée.
Les eaux excédentaires (les versures) étaient dirigées vers les jardins comme l'eau de la fontaine Notre Dame reçue par "les frères mineurs"(Observantins) en 1516, puis hors de la ville mais pas perdues ! Elles étaient concédées au diamètre de la canalisation...
Plus tard la source du hameau de Montaigu qui subsiste de nos jours, vint grossir les eaux de Gaude.
L’eau était acheminée par gravité, dans un caniveau à section rectangulaire fait de briques plates de 3 à 4 cm d’épaisseur ou de lauzes. Une horizontale faisait le fond du caniveau, deux verticales servaient de parois, recouvertes de briques ou de lauzes.
Le franchissement du vallon des ubacs des Espels est fait par un pont aqueduc maçonné où le caniveau prend la forme d’une gouttière creusée dans de la pierre.
Ce pont aurait été construit avec les pierres de la chapelle de Ste Roustagne qui n'existait plus en 1600 d'après de père Colombi alors qu'il en avait été fait mention dans le "journal consulaire" de 1520 comme chapelle de la paroisse de Montaigu et par Louis et Nicolas Fabri notaires qui la situaient sur le versant allant vers le rìou de Gaude au XVe s !
Deux autres vallons sont traversés au moyen de barrages de forme courbe d’environ 15 m de long, murs pleins en pierres maçonnées. Ils sont surmontés de tabliers en pavages très soignés qui protègent le caniveau dans lesquels il est inséré tout en permettant le passage des eaux torrentielles. Ainsi, en 1496, arrivée au Poët, l’eau descendait pour franchir le rìou des Couquières par le pont des Espels, à la Tuilerie. Une galerie faite de pierres comme les mines est dans le talus qui borde la montée de Sainte Roustagne. elle est visible mais recouverte de végétation.
Au bas de la pente la canalisation est creusée dans la pierre pour résister à la puissance de l’eau due à la très forte pente.
Le pont des Espels fut rehaussé en 1499 pour améliorer l'accès de l'eau au Soubeyran.
Cette canalisation était enterrée mais repérée par des jalons tout le long de son tracé. Ces jalons sont taillés dans du grès blond local très présent à Gaude ou du calcaire massif. Nous en avons compté 10 dont 3 appaumés, c'est-à-dire marqués d’une main semblable à celle du blason de la ville, mais antérieur au choix du blason de la ville!
Après le pont des Espels, l’eau était rejointe par celle des Peyroulets dont les premiers projets de captage remontent à 1859 avant d’être repris en 1907 et c'est alors que son chemin fut équipé de bournèous, tuyaux en terre cuite vernissée à l'intérieur. Cette mine d’eau des Peyroulets à parois drainantes avait la particularité de récupérer l’eau par infiltration à travers les parois. Nous avons identifié plusieurs mines de captage plus haut dans le vallon.
La conduite des eaux de La Thomassine y était raccordée en 1867, à environ 50 m avant la porte du Soubeyran et alimentait la fontaine.
À ce niveau l'eau du captage du rìou des Couquières au Grand Chêne alimentait "Fontbelle", une fontaine, et se déversait dans un bassin réservoir, une serve, d'où le nom de l'impasse, pour les ferrages ou aires du Soubeyran.
Ce chemin de l'eau fut emprunté plus tard par les mineurs de Gaude en passant par le Poët et la montée de Ste Roustagne jusqu'à ce qu'ils soient transportés par camions.
Son histoire
Les consuls de Manosque envisagèrent d’amener en ville des eaux du vallon de Gaude, dès 1445. Le prix-fait (devis) de 1451 ne fut suivi de travaux qu’après 1491. Ce retard était dû aux contributions extraordinaires pour les troupes royales, que le roi René prélevait sur les communautés pour guerroyer en Italie .
Rejoignant les eaux de Font de Garin, les eaux de la source de Gaude n’alimenteront la ville qu’en 1497. Elles étaient captées en amont de l’actuelle usine de compression de gaz, et entraient en ville, 4 km plus bas, par la porte du Soubeyran. Deux fontaines furent construites, une devant Notre Dame du Romigier et une devant Saint Sauveur.
Le 20 mars 1498, les consuls firent un règlement pour leur distribution : une fontaine extérieure à la ville, devant la porte de la Saunerie, sera alimentée.
Les eaux excédentaires (les versures) étaient dirigées vers les jardins comme l'eau de la fontaine Notre Dame reçue par "les frères mineurs"(Observantins) en 1516, puis hors de la ville mais pas perdues ! Elles étaient concédées au diamètre de la canalisation...
Plus tard la source du hameau de Montaigu qui subsiste de nos jours, vint grossir les eaux de Gaude.
L’eau était acheminée par gravité, dans un caniveau à section rectangulaire fait de briques plates de 3 à 4 cm d’épaisseur ou de lauzes. Une horizontale faisait le fond du caniveau, deux verticales servaient de parois, recouvertes de briques ou de lauzes.
Le franchissement du vallon des ubacs des Espels est fait par un pont aqueduc maçonné où le caniveau prend la forme d’une gouttière creusée dans de la pierre.
Ce pont aurait été construit avec les pierres de la chapelle de Ste Roustagne qui n'existait plus en 1600 d'après de père Colombi alors qu'il en avait été fait mention dans le "journal consulaire" de 1520 comme chapelle de la paroisse de Montaigu et par Louis et Nicolas Fabri notaires qui la situaient sur le versant allant vers le rìou de Gaude au XVe s !
Deux autres vallons sont traversés au moyen de barrages de forme courbe d’environ 15 m de long, murs pleins en pierres maçonnées. Ils sont surmontés de tabliers en pavages très soignés qui protègent le caniveau dans lesquels il est inséré tout en permettant le passage des eaux torrentielles. Ainsi, en 1496, arrivée au Poët, l’eau descendait pour franchir le rìou des Couquières par le pont des Espels, à la Tuilerie. Une galerie faite de pierres comme les mines est dans le talus qui borde la montée de Sainte Roustagne. elle est visible mais recouverte de végétation.
Au bas de la pente la canalisation est creusée dans la pierre pour résister à la puissance de l’eau due à la très forte pente.
Le pont des Espels fut rehaussé en 1499 pour améliorer l'accès de l'eau au Soubeyran.
Cette canalisation était enterrée mais repérée par des jalons tout le long de son tracé. Ces jalons sont taillés dans du grès blond local très présent à Gaude ou du calcaire massif. Nous en avons compté 10 dont 3 appaumés, c'est-à-dire marqués d’une main semblable à celle du blason de la ville, mais antérieur au choix du blason de la ville!
Après le pont des Espels, l’eau était rejointe par celle des Peyroulets dont les premiers projets de captage remontent à 1859 avant d’être repris en 1907 et c'est alors que son chemin fut équipé de bournèous, tuyaux en terre cuite vernissée à l'intérieur. Cette mine d’eau des Peyroulets à parois drainantes avait la particularité de récupérer l’eau par infiltration à travers les parois. Nous avons identifié plusieurs mines de captage plus haut dans le vallon.
La conduite des eaux de La Thomassine y était raccordée en 1867, à environ 50 m avant la porte du Soubeyran et alimentait la fontaine.
À ce niveau l'eau du captage du rìou des Couquières au Grand Chêne alimentait "Fontbelle", une fontaine, et se déversait dans un bassin réservoir, une serve, d'où le nom de l'impasse, pour les ferrages ou aires du Soubeyran.
Ce chemin de l'eau fut emprunté plus tard par les mineurs de Gaude en passant par le Poët et la montée de Ste Roustagne jusqu'à ce qu'ils soient transportés par camions.
Ci-dessous diaporama du "chemin de l'eau de Gaude", chemin de quatre pans , chemin des mineurs et maintenant chemin de promenade.
Le chemin de l’eau de La Thomassine
L’eau de la Thomassine distante de 3500 mètres du Soubeyran, fit l’objet de toutes les attentions
dès 1500.
Ce site compte trois mines d’eau :
- La Thomassine en 2 branches dont le premier captage pour alimenter la ville remonte à 1554
appelée alors source des Maurels ou Maureaux ou Moreaux, augmenté d’une deuxième branche en 1770
et reprise en 1928,
- Château Briant, premier captage au XIXème siècle,1880 bien que sulfureuse
- Saint Antoine au XXème siècle, 1928.
L’eau de La Thomassine fut dirigée vers la ville par un caniveau semblable à celui de la source de
Gaude en passant par le "Pas de Laugier". Un petit jalon appaumé borde encore son passage.
"En 1552, l'eau de la source des Moreaux arrive aux fontaines de la ville".
En 1948 fut construit un grand bassin tampon, couvert, de 1200 m3 encore visible aujourd'hui.
Elle se raccordait à l'eau de Gaude avant Le Soubeyran.
.
La première difficulté fut le franchissement du rìou de Val Joannis :
deux ponts-aqueducs furent ainsi construits, un au début du XVIes, repris en 1719, et un autre de
remplacement en 1853.
La deuxième difficulté fut le passage sur les pentes très instables, à l’ouest de Saint Michel l’Aiguille.
Elle ne fut résolue que très tard en contournant les éboulements de terrain, en restant rive droite du
rìou et par la réalisation d'un siphon plus en aval, en 1882, repris en 1930 et la pose d’une canalisation
en fonte en remplacement des lauzes et des bournèous, (manchons en terre cuite vernissée
intérieurement) et un peu plus tard par des canalisations en plastique noir, du "plymouth".
Les ponts-aqueducs abandonnés menacent ruine aujourd’hui.
Pour les visiter voir les Balcons de Manosque" édition 2023, 4è circuit, page19. Si vous voulez voir
la date portée sur la clé de voûte du pont aval, de 1719, soyez prudents. Ne vous en approchez pas trop.
Les soubassements de deux ponts, forment mur de cascade cossu impressionnant.
Il aurait été judicieux, pour leur conservation qu'une arase soit posée au sommet des murs pour stopper
l’érosion...
La source de Bourne
Les eaux de la source de Bourne sont légèrement sulfureuses* comme celles de Château Briant.
D’abord privée, cette source fut captée très tôt, avant 1882, au moyen d’une mine, et l'eau dirigée par un caniveau de lauzes.
La multiplication des procédures en firent tantôt une source privée, tantôt une source communale.
En 1944 la famille Honnoraty propriétaire en fait don à la ville. Elle est alors raccordée à la canalisation des eaux de La Thomassine.
Des travaux d'installation de pompage n'ont pas abouti et ont abimé le coup d'œil.
Ces dernières années le site a été squatté et malheureusement tagué, mais il vaut la peine d'en prendre connaissance.
* Les eaux sulfureuses viennent du lessivage du gypse qui, transformé par des micro organismes, libère de l'hydrogène sulfureux transporté par l'eau .
D’abord privée, cette source fut captée très tôt, avant 1882, au moyen d’une mine, et l'eau dirigée par un caniveau de lauzes.
La multiplication des procédures en firent tantôt une source privée, tantôt une source communale.
En 1944 la famille Honnoraty propriétaire en fait don à la ville. Elle est alors raccordée à la canalisation des eaux de La Thomassine.
Des travaux d'installation de pompage n'ont pas abouti et ont abimé le coup d'œil.
Ces dernières années le site a été squatté et malheureusement tagué, mais il vaut la peine d'en prendre connaissance.
* Les eaux sulfureuses viennent du lessivage du gypse qui, transformé par des micro organismes, libère de l'hydrogène sulfureux transporté par l'eau .
Le chemin de l’eau des Peyroulets
Les premiers projets de son captage remontent à 1585, repris en 1685.
Il subsiste dans le vallon de traces de mines de captage en amont de la mine d'eau des Peyroulets.
Sa mine de captage a des parois faites de brique creuses qui drainaient l'eau.
Sa canalisation en bournéous ( manchons de terre cuite à emboîtage, voir au dessous) qui passait par le site du Grand Chêne, sera raccordée en 1907 à celle de Gaude un peu après le pont des Espels en face de "la tuilerie", rue Ernest Esclangon.
Le nom Peyroulets vient de peyrooulet, petit chaudron en provençal où l'on mettait les peaux à tanner...
Ci-dessous diaporama la mine d'eau des Peyroulets
Il subsiste dans le vallon de traces de mines de captage en amont de la mine d'eau des Peyroulets.
Sa mine de captage a des parois faites de brique creuses qui drainaient l'eau.
Sa canalisation en bournéous ( manchons de terre cuite à emboîtage, voir au dessous) qui passait par le site du Grand Chêne, sera raccordée en 1907 à celle de Gaude un peu après le pont des Espels en face de "la tuilerie", rue Ernest Esclangon.
Le nom Peyroulets vient de peyrooulet, petit chaudron en provençal où l'on mettait les peaux à tanner...
Ci-dessous diaporama la mine d'eau des Peyroulets
Chemins de l'eau au Grand Chêne
Ci dessus:
Par le gros trou noir passait le long d'une mine d'eau, l'eau dérivée depuis le grand chêne vers FontBelle et un grand bassin, la Serve, pour l'arrosage des ferrages ou aires du Soubeyran décidé en 1500. Par le petit trou passait le caniveau de bournèous de la source des Peyroulets. |
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Ci contre, la galerie de l'eau du Grand Chêne qui a été bouchée lors de son abandon.
Photo prise depuis le gros trou noir, l'entrée de la galerie, de la mine d'eau.(voir photo au-dessus)
Ci contre, la galerie de l'eau du Grand Chêne qui a été bouchée lors de son abandon.
Photo prise depuis le gros trou noir, l'entrée de la galerie, de la mine d'eau.(voir photo au-dessus)
Le long du rìou des conques ou coouque en provençal, creusées servaient de mégisserie où les peaux étaient traitées.
Le rìou des Couquières alimentait aussi des tanneries*. D'ailleurs son nom vient de coouquièro tannerie en provençal !
*Le bâtiment au dessous du parking de la Villette est une ancienne tannerie qui fut transformée pour fabriquer de la glace d'où l'autre nom ultérieur de glacière.
Ci dessous:
À gauche le "tomple" du Grand Chêne où l'été les Manosquins venaient se rafraîchir quelquefois au son de l'accordéon. Hors la ville, coin tranquille il était fréquenté par les "calignaïres". C'était aussi un lieu d'observation de sciences naturelles des élèves des écoles et du lycée avec leurs professeurs.
À droite la partie de l'appareillage qu'on peut encore voir, base de la recluse saisonnière.
Le rìou des Couquières alimentait aussi des tanneries*. D'ailleurs son nom vient de coouquièro tannerie en provençal !
*Le bâtiment au dessous du parking de la Villette est une ancienne tannerie qui fut transformée pour fabriquer de la glace d'où l'autre nom ultérieur de glacière.
Ci dessous:
À gauche le "tomple" du Grand Chêne où l'été les Manosquins venaient se rafraîchir quelquefois au son de l'accordéon. Hors la ville, coin tranquille il était fréquenté par les "calignaïres". C'était aussi un lieu d'observation de sciences naturelles des élèves des écoles et du lycée avec leurs professeurs.
À droite la partie de l'appareillage qu'on peut encore voir, base de la recluse saisonnière.
Chemin de l'eau des Couquières
Au niveau de la Trinque d'Isnard nous avons identifié une dérivation comme au Grand Chêne pour l'arrosage et (ou) complément d'alimentation du Moulin Neuf, voire de la Glacière pour la fabrication de la glace a pu être installée autour du XVIe s.
Photo de gauche, l'appareillage encore présent, base de la recluse saisonnière,
Photo de droite le départ de la mine d'eau avec la voûte qui subsiste rive gauche.
Un peu plus haut, en amont, bien plus tard, mais cette fois avec du béton, le même type d'édifice a été construit pour alimenter les jardins du Château de Gassaud
Photo de gauche, l'appareillage encore présent, base de la recluse saisonnière,
Photo de droite le départ de la mine d'eau avec la voûte qui subsiste rive gauche.
Un peu plus haut, en amont, bien plus tard, mais cette fois avec du béton, le même type d'édifice a été construit pour alimenter les jardins du Château de Gassaud
Malgré ces efforts de captages, la quantité d’eau potable arrivant en ville restait insuffisante.
Chaque famille disposait de caisses à eau, au-dessus de la pile (l’évier) pour stocker l’eau qui gouttait pour pouvoir en tirer la quantité voulue sans attendre le goutte à goutte.
Et l'eau servait plusieurs fois!
La demande allant en augmentant avec l'accroissement de la population, après les captages des sources,( la dernière étant la source de Bourne en 1945), ce sera l’eau de la nappe phréatique de La Durance en 1953, envoyée par pompage dans les citernes enterrées à flanc du Mont d'Or.
En 1986, les eaux des sources sont définitivement abandonnées et remplacées par l'eau de la Durance jusqu'en 2021 où elle est abandonnée au profit de l'eau du Verdon qui nous alimente maintenant!
Chaque famille disposait de caisses à eau, au-dessus de la pile (l’évier) pour stocker l’eau qui gouttait pour pouvoir en tirer la quantité voulue sans attendre le goutte à goutte.
Et l'eau servait plusieurs fois!
La demande allant en augmentant avec l'accroissement de la population, après les captages des sources,( la dernière étant la source de Bourne en 1945), ce sera l’eau de la nappe phréatique de La Durance en 1953, envoyée par pompage dans les citernes enterrées à flanc du Mont d'Or.
En 1986, les eaux des sources sont définitivement abandonnées et remplacées par l'eau de la Durance jusqu'en 2021 où elle est abandonnée au profit de l'eau du Verdon qui nous alimente maintenant!
Relevé topographique de 1867 des raccordements en amont de la ville.
Les Bassins, Montée des Bassins
Il s'agit d'eau domestique qui vient de La Durance par le canal de Manosque dont la prise est au barrage de Château Arnoux.
Les bassins sont 10 mètres plus haut que le canal de Manosque.
Ces 3 bassins de 10000m3 sont remplis par l’eau du canal à l’aide d’une pompe électrique, (en remplacement de l’installation initiale, une pompe à coup de bélier fonctionnant avec la force de l’eau) en haut du siphon de Saint Martin.
Ils sont plus haut que la place du "Terrau"(orthographe originelle qui signifie terre haute, Aut en Provençal) et peuvent arroser toute la ville et son territoire.
Quand ils furent construits en 1908, l’eau potable qui venait de La Thomassine était intimiste, elle coulait que d’un filet dans les maisons qui en étaient alimentées. Chacun avait installé une « caisse à eau », un réservoir en hauteur au-dessus de la pile (l’évier)pour permettre l’accumulation et pouvoir ensuite un puisage plus rapide.
Du fait de cette faible alimentation, l’eau du canal a aussi été utilisée domestiquement et « on avait 2 robinets à la pile », celui de l’eau potable et celui du canal pour l’entretien de la maison et la toilette. Certaines maison ont eu uniquement cette eau du canal en absence de l’autre, mais c’était déjà un progrès !
L’eau du canal de Manosque est actuellement utilisée seulement pour l’arrosage et pour quelques fontaines publiques.
Actuellement des installations sur les siphons voient le jour avec la production d'électricité.
Les bassins sont 10 mètres plus haut que le canal de Manosque.
Ces 3 bassins de 10000m3 sont remplis par l’eau du canal à l’aide d’une pompe électrique, (en remplacement de l’installation initiale, une pompe à coup de bélier fonctionnant avec la force de l’eau) en haut du siphon de Saint Martin.
Ils sont plus haut que la place du "Terrau"(orthographe originelle qui signifie terre haute, Aut en Provençal) et peuvent arroser toute la ville et son territoire.
Quand ils furent construits en 1908, l’eau potable qui venait de La Thomassine était intimiste, elle coulait que d’un filet dans les maisons qui en étaient alimentées. Chacun avait installé une « caisse à eau », un réservoir en hauteur au-dessus de la pile (l’évier)pour permettre l’accumulation et pouvoir ensuite un puisage plus rapide.
Du fait de cette faible alimentation, l’eau du canal a aussi été utilisée domestiquement et « on avait 2 robinets à la pile », celui de l’eau potable et celui du canal pour l’entretien de la maison et la toilette. Certaines maison ont eu uniquement cette eau du canal en absence de l’autre, mais c’était déjà un progrès !
L’eau du canal de Manosque est actuellement utilisée seulement pour l’arrosage et pour quelques fontaines publiques.
Actuellement des installations sur les siphons voient le jour avec la production d'électricité.